jeudi 30 juillet 2009

Yes! But Here This is Szeged!

Nous n'avons pas été dérangé par les indigènes mais les moustiques nous ont pourri l'existance : un classique.
Donc on se réveille bien déterminer à fracasser le bitume, direction Szeged à la frontière serbe. Et là en rangeant les affaires on s'aperçoit que notre "espace vert camping" était un cimetière. C'est, après tout, un lieu de vie comme un autre et celui-là a le mérite d'être paisible. On y dort quoi ! On n'a pas mis longtemps à dégager quand même.
La chauleur oppressante et ce à 7h du mat' annonçait une journée terrible. Mais ô miracle un lac était indiqué sur notre route, baignade et repos prévus à mi-parcours !
Après une vingtaine de Km on se rend vite compte que la journée sera compliquée. La combinaison "Soleil de plomb/vent de face de ouf" est dure pour les organismes. La dépense d'énergie est énorme. Les réserves d'eau s'épuisent rapidement. S'hydrater devient une priorité. Et là gros problème, cette partie sud de la Hongrie est un désert : pas de station service, aucun restaurant ouvert et des villages abandonnés : "Elado"!!! ("à vendre" en Hongrois).
On rajoutera à celà le côté hyper fun des habitants locaux et des routes interdites aux vélos. Le décor est planté : ON GALERE!!!! Et on manque d'eau (sous 35°C pas cool), pas un putain de robinet sur 60km. La pause baignade tourne au cachemar. Le lac était en fait une zone marécageuse transformée en simili parc naturel sans infrastructure : "Elado" ou presque !
C'est alors qu'on jette notre dévolu sur un camping lui aussi "elado". Et là ô miracle, dans ce paysage fantômatique surgit un robinet d'eau fraîche. On recharge et on repart juqu'à un village dépravé où on décide de faire un break. Un vent frais nous extirpe de notre siestas. On lève la tête et...Nuages noirs, éclairs au lointain, sauve qui peut!! On enfourche les machines et on pousse dur en pensant à Szeged. La pluie nous rattrape, la civilisation aussi ; du moins de quoi s'abriter et boire une bière dans une petite échoppe. La dame, très sympa, nous offrira des pêches de son jardin (un petit cadeau de plus).
Les 20km qui nous séparaient de l'auberge de jeunesse trouvée par Aurélien furent une formalité. Nous arrivons donc à Szeged. Rappelons que nous sommes Samedi soir c'est important.
Et là un truc incroyable la ville est morte : pas de restaurant, pas d'être humain, des bords de rivière tristes à mourir. Tout est gris et lugubre. On trouve cependant facilement l'adresse de notre hostel, la cerise sur le gâteau de cette journée formidable.
Récit :
Tom aka Sneaky : "How much is it for a room for 2 ?"
Nana de l'acceuil aka soeur sourire : "It's gonna be 11000 Forins or 48 Euros" (pour info 11000 forins font environ 38e)
Tom : "Sorry but we paid 20 Euros in Budapest"
Nana : "Yes but here this is Szeged!"
Tom : "You re right it's much better"
Après nous avoir logé dans un ancien bloc opératoire avec cafard intégré, nous avons opté pour la chambre goulag style (voir Video "Boris de Szeged"). Bref Szeged et la route de Szeged c'était bien pourri.
Le petit dej' était compris, nous allions nous venger. La Serbie nous tendait les bras.

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