jeudi 30 juillet 2009

Yes! But Here This is Szeged!

Nous n'avons pas été dérangé par les indigènes mais les moustiques nous ont pourri l'existance : un classique.
Donc on se réveille bien déterminer à fracasser le bitume, direction Szeged à la frontière serbe. Et là en rangeant les affaires on s'aperçoit que notre "espace vert camping" était un cimetière. C'est, après tout, un lieu de vie comme un autre et celui-là a le mérite d'être paisible. On y dort quoi ! On n'a pas mis longtemps à dégager quand même.
La chauleur oppressante et ce à 7h du mat' annonçait une journée terrible. Mais ô miracle un lac était indiqué sur notre route, baignade et repos prévus à mi-parcours !
Après une vingtaine de Km on se rend vite compte que la journée sera compliquée. La combinaison "Soleil de plomb/vent de face de ouf" est dure pour les organismes. La dépense d'énergie est énorme. Les réserves d'eau s'épuisent rapidement. S'hydrater devient une priorité. Et là gros problème, cette partie sud de la Hongrie est un désert : pas de station service, aucun restaurant ouvert et des villages abandonnés : "Elado"!!! ("à vendre" en Hongrois).
On rajoutera à celà le côté hyper fun des habitants locaux et des routes interdites aux vélos. Le décor est planté : ON GALERE!!!! Et on manque d'eau (sous 35°C pas cool), pas un putain de robinet sur 60km. La pause baignade tourne au cachemar. Le lac était en fait une zone marécageuse transformée en simili parc naturel sans infrastructure : "Elado" ou presque !
C'est alors qu'on jette notre dévolu sur un camping lui aussi "elado". Et là ô miracle, dans ce paysage fantômatique surgit un robinet d'eau fraîche. On recharge et on repart juqu'à un village dépravé où on décide de faire un break. Un vent frais nous extirpe de notre siestas. On lève la tête et...Nuages noirs, éclairs au lointain, sauve qui peut!! On enfourche les machines et on pousse dur en pensant à Szeged. La pluie nous rattrape, la civilisation aussi ; du moins de quoi s'abriter et boire une bière dans une petite échoppe. La dame, très sympa, nous offrira des pêches de son jardin (un petit cadeau de plus).
Les 20km qui nous séparaient de l'auberge de jeunesse trouvée par Aurélien furent une formalité. Nous arrivons donc à Szeged. Rappelons que nous sommes Samedi soir c'est important.
Et là un truc incroyable la ville est morte : pas de restaurant, pas d'être humain, des bords de rivière tristes à mourir. Tout est gris et lugubre. On trouve cependant facilement l'adresse de notre hostel, la cerise sur le gâteau de cette journée formidable.
Récit :
Tom aka Sneaky : "How much is it for a room for 2 ?"
Nana de l'acceuil aka soeur sourire : "It's gonna be 11000 Forins or 48 Euros" (pour info 11000 forins font environ 38e)
Tom : "Sorry but we paid 20 Euros in Budapest"
Nana : "Yes but here this is Szeged!"
Tom : "You re right it's much better"
Après nous avoir logé dans un ancien bloc opératoire avec cafard intégré, nous avons opté pour la chambre goulag style (voir Video "Boris de Szeged"). Bref Szeged et la route de Szeged c'était bien pourri.
Le petit dej' était compris, nous allions nous venger. La Serbie nous tendait les bras.

Budapest



















Au réveil sur la péniche, café préparé par Roméo. Le capitaine déjà levé, le bateau était prêt à repartir dans l'autre sens, vers Vienne. Il était temps pour nous de reprendre la route de la Bulgarie. Au moment de se quitter, Octavian nous donne même un peu d'argent roumain (100 Leu, environ 25€) pour nous débrouiller là-bas le temps de trouver une banque. Rarement vu quelqu'un d'aussi généreux. Ils auront mérité un envoi de vins & champagne français à notre retour. Le temps d'un petit déj chez „Kayak Land“ (y avait des photos de champions de kayak partout dans le resto; les Slovaques adorent apparemment) et on traverse le pont qui nous mène à Komarom, ville jumelle hongroise de Komarno.
Peu de choses à dire sur les quelques 100 km qui nous séparaient de Budapest, si ce n'est qu'à 15 km de la capitale, on a pris le désormais classique train d'approche spécial „grandes villes“. Une gare digne des grandes heures de l'URSS, mais un genre de RER toutes options, avec range-vélos et toilettes propres qui s'ouvrent toutes seules, le must.
A la „Gare de l'Ouest“, un accueil spécial pour les touristes était mis en place : plan de la ville, brochure en français et opération promotionnelle „Nestlé Eau Minérale“. Par 39°C à l'ombre, c'était pas du luxe.
Un p'tit coup d'vélo jusqu'à l'auberge conseillée par nos amis noctambules espagnols de Bratislava, douche, enfilage de tongues et c'est parti pour une balade dans les rues de Buda. Auartier historique fortifié, églises, Galerie Nationale, Parlement, Ponts Suspendus, Budapest est également une ville magnifique. Et que dire de ses femmes !! Elles méritent le voyage à elles seules, pour le plaisir des yeux bien sûr, car pour communiquer c'est plus compliqué. Le hongrois est une langue incompréhensible et leurs profs d'anglais ont l'air aussi bons que les nôtres.
On se pose à Pest pour prendre une glace. La patronne, dont le mari est français et qui l'a rencontrée en faisant Paris-Jordanie en vélo (ça ne s'invente pas, là on peut pas lutter), nous conseille un endroit pour sortir. On y va en reconnaissance pour le soir. L'auberge était loin, on décide donc de se poser. Petites bières locales(pas mal), petite bouffe, partie de carte (un jeu hongrois incompréhensible), lieu hyper atypique, très cool. 22H (décidément on vieillit vraiment), retour à l'auberge en métro pour une bonne nuit de sommeil, malgré une tentative désespérée de nos voisines de chambrée britanniques de nous détourner de nos objectifs.
Le matin avec Tom, une seule idée en tête, prendre un bain !! Budapest est en effet renommée pour ses bains, résidus de la présence turque dans la région il y a quelques siècles.
Certains établissements sont vieux de 500 ans. Pour environ 10€, on a donc eu accès à un lieu exceptionnel, par son esthétique, mais surtout par la variété des bains : température de l'eau allant de 18 à 40°C, bassins à remous/à courants, saunas en tout genre, hammams, en intérieur, en extérieur, pour 5 à 10€ de plus, on a accès à toute une panoplie de massages dont le détail m'échappe, bref un pur moment de bonheur et de relaxation qui nous a fait un bien fou !!
Comme on a traîné aux bains, on avait juste le temps de prendre un train du soir et sortir de la ville. Ce n'est pas l'envie qui manquait de rester un samedi soir à Budapest, mais c'était un coup à ne jamais trouver la force de repartir.
Train de banlieue vers Dabas, sur la route de Szeged, avec pour unique objectif de trouver un espace où dormir. Il fait chaud, pas besoin de tente ; un coin de pelouse, on étend la bâche, les sacs de couchage, un pull pour oreiller, des moustiques : c'est parti pour une de nos désormais classiques „nuits à l'arrache“.
Demain matin, c'est le début de 8 longues étapes d'affilée sans repos & une nouvelle surprise nous attend au réveil ...

jeudi 23 juillet 2009

Santé, Egalité, Fraternité

Opération blog ce matin. On a 3-4 jours de retard, faut enchainer. Juste en passant, on est allé chez Tesco (marque de supermarchés britanniques qui marche très fort dans les pays de l'est) pour se faire un pur petit déj et recharger en barres de céréales et autres, le tout pour moins de 10e (la même chose en France, c'est minimum 25e).
Entre Tesco et le blog à l'auberge, vous aurez compris que nous n'avons pas été subjugués par les charmes de Bratislava. On se met donc tranquillement en route vers 15h pour une session vélo nocturne en direction de la frontière Magyar.
Âpres une sortie de Bratislava plutôt chaotique, nous découvrons une magnifique piste cyclable le long du Danube. On s'arrête pour faire nos besoins et une énorme péniche nous passe devant. On reprend les vélos avec la certitude, a 25-26km/h, de la rattraper facilement. Que nenni !! Impossible de lui récupérer un cheveu. On fait donc une fixette dessus pendant quelques km et quand enfin nous sommes parvenus a prendre le dessus, c'est qu'elle ralen-tissait pour s'installer dans une écluse.Une écluse énorme, où attendaient déjà 2 autres bateaux. Et là idées lumineuse de Thomas (sneaky) : 'et si on essayait de s'incruster sur l'un d'eux pour faire un bout de chemin'. Pas pour gagner quelques kilomètres, la piste cyclable était parfaite et suivait exactement le fleuve. Non, juste pour l'expérience, le délire !! Au bluff, Stéphane (Beady) demande a l'équipage d'un bateau au pavillon allemand. Âpres une petite négo, c'est OK !! Ils sont tous roumains et amis d'enfance du même village : Octavian le capitaine, Florian le second, Roméo le mécano et Juliette (hahaha !! A notre décharge, c'était leur blague). Non mais Marcel, le fantôme du bateau puisqu'on ne l'a pas vu (2eme capitaine qui officie en horaires décalés par rapport au reste de l'équipage).
Le bateau allait jusqu'à Komarno, pile l'endroit ou on pensait passer la nuit, a 50km de là. A bord, accueil 4 étoiles : bières, cafés, visite de la cabine de pilotage, canapé et fauteuils en cuir, France 24 a la TV ...
Et pour couronner le tout, le capitaine nous propose de dormir sur place. On s'est concerté avec Tom pendant environ 2 secondes et on a dit "oui" !! Option Croisière Super Plus : AU TOP !!!
C'est aussi le moment où nous avons décidé de modifier notre itinéraire pour ajouter un pays a notre tour d'Europe : la Roumanie ...

De Vienne à Bratislava

Ce matin, Mardi 14 Juillet 2009, en tant que Français et fiers de l'être, il fallait marquer l'coup !!!! Et on a ........ rien fait !! A part un début d'hymne pour faire plaisir a nos charmantes voisines canadiennes. Non, ce matin, c'est blog et p'tit déj : jus d'orange, chocolat chaud ou café, tartines et computer, c'est parti !!
Objectif n*2 : boire un café. Vous n'êtes pas sans savoir que Vienne est réputée pour son art du café. On se promène donc en ville pour constater que les monuments sont au moins aussi beaux le jour que la nuit. Une belle terrasse dans une rue animée face a une belle bâtisse, il n'en fallait pas plus pour nous séduire. "La carte des cafés s'il vous plait". HALLUCINANT !! 5 ou 6 pages de cafés de toutes sortes; a l'intérieur, la possibilité d'emporter dans un petit sachet l'un des 36 types de grain disponibles. Même quelqu'un qui n'en raffole pas, comme Beady n'a pu qu' apprécié. Nous jetâmes notre dévolu (n'est-ce pas) sur un café glacé, le Eiskaffee Wiener Walzer, spécialité locale. Et nous retournâmes à l'auberge car le train de Bratislava (et oui encore un, la capitale slovaque n'est qu'a 40km) n'attendait pas.
Dès la frontière, on change de monde. Tous les stigmates de l'Époque soviétiques n'ont pas disparu. Des grandes barres d'immeubles façon Vitry-sur-Seine dans les 80's, aucun accueil à la gare et personne qui ne parle ni anglais ni allemand mais ... Une piste cyclable flambant neuve qui va droit au centre-ville et à l'auberge de jeunesse qu'on cherchait : un peu pourrie d'ailleurs l'auberge. Pour le même prix que celle de Vienne, mais qui était vachement moins bien. Il y a l'essentiel : des lits, une cuisine, des douches et le wifi.
On part dans le centre à la recherche d'un resto typique. Bratislava possède un quartier historique très mignon, un peu comme une jolie ville de province : des fontaines, de beaux bâtiments et des terrasses sympas. Mais cela ne fait pas capitale européenne et on se rend vite compte qu'on ne va pas y passer la semaine.
Rythme du vélo oblige, on est retourné se coucher tôt à l'hostel à l'heure où nos roommates espagnols se préparaient à sortir. On ne les a revus qu'a 6h du mat'.
Demain, direction la Hongrie et une belle surprise ...

Vienne la Romantique

Notre soirée avec Wolfgang a dû s'écourter car nous devions rejoindre Vienne le plus tôt possible le lendemain.
Premiers levés du camping, premier au petit dej, premiers à décoller (7h30). Dans un lieu où tous les vacanciers sont des cyclotouristes, ce n'est pas négligeable.
On avale donc les Km le long du Danube, pas le temps de s'attarder. Il faut profiter de la fraîcheur. La météo annonçait 33°c pour l'après-midi.
Petite halte à Melk, un repas locale dans une auberge pour reprendre des forces (indigérable selon sneaky). De là on quitte le Danube direction St-Pölstein. Au total 40km de collines et un soleil de plomb on ajoutera à tout ça une digestion hardcore. Mais on s'en est sorti.
Pour profiter un peu plus de Vienne, on décide de prendre un train (environ 50km). Autre avantage on du temps pour écrrire les articles du Blog. De plus cela nous évite l'entrée de cette grande ville à l'heure de pointe.
Arriver à la West Bahnof, on trouve de suite une auberge de jeunesse dans le quartier : très mignonne, chambres confortables, grands espaces de vie commune, safe pour les velos, wifi, en bref l'ideal.
Pas le temps de s'attarder, on sort de suite goûter une spécialité locale : le Schnitzel (le fish and Ships autrichien). Rien l'extraordinaire mais cela fût goûtu. Pour la digestion un petit Vienne by night s'imposait. Vienne est vraiment somptueuse. Après Paris c'est la plus belle ville que nous avons visité. Magnifiques monuments, grandes avenues, beaux éclairages, jolies terrasses, bords du Danube animés (un mix de plage et des quais face à la BNF).
Et c'est là que nous avons fait notre rencontre du jour : Dominique, Martin et André.
Pas un ne se connaissait deux heures plus tôt. Ils avaient des coups toute la soirée et étaient complétement beurrés. Notre discussion a mélangé bières euro- péennes, politique et gaufrettes aux noisettes autrichiennes ('wanner'). Je ne me rappelle pas de tout mais la bière autrichienne est bonne. On restera en contact...retour à l'auberge et dodo...Demain c'est fête nationale.

mercredi 15 juillet 2009

Ich verstehe nur Bahnof !!

Levés tôt pour ne pas se retrouver avec tout le quartier sur le dos (voir article ci-dessous), on s'arrête dans une petite boulangerie-salon de thé des faubourgs de Braunau.
1ère bonne nouvelle, les autrichiens sont aussi sympas que les allemands : la boulangère nous a offert 2 croissants pour le voyage.
Autre bonne surprise : après quelques kilomètres, nous tombons sur un jeune cyclotouriste anglais qui va vers Istanbul (c'est un peu notre chemin), prénommé Noah. On établissait déjà des plans sur la suite du parcours, qu'on allait faire la route de Vienne ensemble, mais au bout d'un faux-plat montant d`environ 10 km, on se retourne : plus d'Noah !! Il n'a pas tenu le rythme et on ne pouvait pas attendre, donc on a tracé vers Lindz ...
... et vers le Danube, moins beau côté autrichien que côté allemand, car moins naturel, avec plus d'habitations et de zones industrielles. Il ne faut pas oublier que le Danube est la voie fluviale la plus fréquentée d`Europe. C'était la minute géo-économique du jour.
Trève de conneries, qprès 155 km de vélo, on trouve un p'tit camping sympa, entre le Danube et un étang : un emplacement au calme, des sanitaires propres et une caféteria qui fait à manger pas cher, le TOP !!
En commandant 2 bières, je marche sur le pied d'un autochtone, Wolfgang, avec qui nous avons de suite sympathisé. Incroyable, au beau milieu de l'Autriche, on rencontre un mec marrant qui connait Blagoevgrad, notre destination finale en Bulgarie et qui possède également une grosse culture des balkans. Ce fût aussi l'occasion d'apprendre une expression qui signifie qu'on ne comprend rien : "Ich verstehe nur Bahnof", qui veut dire, pour être exact : "le seul truc que je capte, c'est le nom des stations de train". En plus de ça Wolfgang nous a offert notre premier Schnapps : que du bonheur!
Nous venons de dépasser les 1000 km, demain c'est Vienne qui nous attend ...

Aaaaah la Bavière ...

Je dois vous avouer que notre périple a bien failli s'arrêter à Munich. On a été si bien acceuillis que lorsque les filles nous ont proposé de rester pour le week-end, on a pris le temps de la
réflection avec Tom. Mais la Bulgarie n'attend pas et nous ne pouvons plus nous permettre, à la suite du stop forcé à Strasbourg, de nous arrêter en route.
Quitter la Bavière et son "Nibarthon" n'a donc pas été facile,
d'autant que les éléments se sont acharnés. Après un réveil
difficile, Jenny et Eve nous ont emmenés à Waldenkirchen, leur
ville d'origine où elles allaient voir leurs familles, en voiture, avec nos vélos, pour nous permettre de sortir de l'agglomération munichoise et nous rapprocher un peu de l'Autriche.
Déposés sur un parking de supermarché, nous nous préparions à
décoller, lorsque nous fûmes interpelés par une horde d'infirmières en furie. C'était en fait l'enterrement de vie de jeune fille de Stéphanie, qui était en quête de stripteasers improvisés.
Vous connaissez notre pudeur naturelle, ce fut très difficile mais nous le firent pour la bonne cause.
Il était donc 16h quand nous avons enfin quitté cefameux parking de supermarché, direction l'Autriche. Chemin sans embûche, routes forestières, pistes cyclables le long de l'Inn (la rivière locale), tout roulait pour rejoindre Braunau, juste après la frontière, vers 21h.
Et dans un village, v'là ti pas qu'on tombe sur la fête des pompiers du coin !! Poisson grillé, poitrine et jarret de porc, Kartoffeln bien cuisinées, rien qu'à l'odeur, on ne pouvait pas résister. Vous y ajoutez la bière locale et des gâteaux faits "maison" par les mamies du quartier et vous obtenez le parfait pétage de bide façon Deutschland.
Pour finir, 25 km de pistes cyclables le long de la rivière et nous voici dans un nouveau pays : l'Autriche.
Juste une petite aparté sur cette fin de journée : on a cherché un camping pendant 1/2 heure (il y avait pourtant des panneaux, ça devait être la bière), mais on a fini par s'installer dans un petit square, au milieu d'une zone résidentielle. Imaginez en sortant de chez vous pour aller boire un coup (c'était samedi soir vers 22h), tomber sur une tente toute pourrie, avec des fringues qui sèchent un peu partout ... c'était nous !!
Bref, demain c'est Linz et de nouveau les bords du Danube.
Bisous ...

La Fête !!

Recette :
Vous prenez un tunnel routier flambant de 5 km, qui vient d'être achevé après 7 ans de travaux.Vous y installez une énorme sono, des lumières de partout, des bars aux couleurs de toutes les marques d'alcool et de boissons énergisantes, des stands de bouffe et surtout UNE PISCINE.
Enfin l'ingrédient essentiel : l'alcool!!Non, j'déconne (à moitié). Une bande de potes et de potesses prêts à brûler la piste.
Vous y ajoutez un petit hommage à Mickaël et le tour est joué. Vous obtenez une putain de soirée de "ouf-malade" que vous n'êtes pas prêts d'oublier*(lien Facebook).
Ceux qui y étaient auront vécu une expérience unique, car lundi matin, le Tunnel ouvrait à la circulation ...

Aaaaah Munich ...

Journée de repos à Munich donc, qui commence par une bonne grasse matinée; et au réveil : personne !! On est vendredi, notre copine Jenny est partie travailler.
Et qui dit "vendredi" dit "soirée de folie" !! La fameuse soirée dans un Tunnel, voilà le point de mire de la journée. En attendant, rédaction des articles du blog, choix des photos & vidéos; itinéraires à venir et éventuellement points de chutes sur le chemin grâce au coachsurfing* ...
Ceci fait, il était temps de visiter München, capitale de la Bavière et du sud de l'Allemagne. Etant seuls et peu renseignés, on s'est contentés de rejoindre le coeur de la ville, équivalent des arrondissements centraux de Paris, entouré d'un Boulevard Circulaire et où l'on retrouve la plupart des monuments de la cité : l'Opéra, le Maximilianeum, la Marinplatz, l'Hôtel de Ville ...
Une chose qui m'a marqué, ce sont les bâtiments historiques en rénovation, recouverts de fausses façades, sur lesquelles on aperçoit de faux personnages qui nous observent cachés derrière de faux rideaux à travers de fausses... Aparté sans intérêt, mais juste pour noter que c'était plus élégant que de vulgaires échafaudages.
Enfin, passage obligatoire au Burger King pour un énorme Double Whooper avec supplément Fromage & Bacon (étape indispensable pour tout fan de Whooper français). Bien repus, retour à l'appart pour un p'tit apéro avant "DAS TUNNELFEST" ...

*Coachsurfing : Pour ceux qui ne connaissent pas le concept, ce sont des gens qui acceptent de recevoir gratuitement des voyageurs chez eux, en se mettant d'accord au préalable sur des sites internet comme : www.coachsurfing.org , www.hospitalityclub.org ou www.globalfreeloader.com

vendredi 10 juillet 2009

Détente ...

Voilà une journée de vélo comme on en rêve depuis le début : temps quasi idéal (juste un peu d'pluie en milieu de journée), faux-plats descendants presque tout au long du parcours, traversée d'une région magnifique et étape finale chez des copines.
Les bavarois peuvent être fiers de leur région. Chaque petit village possède une église et de vieilles maisons à l'architecture très singulière. La région est couverte de forêts de conifères (je sais, tout l'monde s'en fout, mais moi j'aime bien). Les bords du Danube
sont magnifiques avec des villes comme Ulm qui sont de véritables
bijoux et au bout de quelques kilomètre la nature reprend ses droits. Cygnes, canards, hérons, rapaces, roseaux et nénuphares ont jalonné le parcours. On a trouvé un distributeur de fruits frais juste avant d'arriver à Augsburg.
Sur le chemin d'Augsburg justement nous avons rencontré Armin sur son vélo, free-lance dans le web et de retour du dentiste. Il voulait nous montrer sa ville (encore une belle trouvaille d'ailleurs) et comme nous devions prendre un train 20 km plus loin pour entrer dans Munich, nous avons décidé de rester boire un coup avec notre nouvel hôte et prendre le train dès Augsburg (petitte infidélité au vélo).
Enfin, le train de Munich pour retrouver Jenny, Eve, Katy, Melinda & Kristian pour une petite soirée relax : apéro à l'appart puis resto bavarois typique.
Demain, on remplit le blog et on visite Munich avant une soirée dans un "Tunnel" qui promet ...

Une journée en enfer !!

Aujourd'hui, le sort s'est acharné sur nous !!
Après une nuit de camping à la "one again" dans les montagnes, plusieurs constats :
- les duvets hyper compacts "spécial été" ne protègent effectivement pas sous la barre des 15°C
- dormir à 2 dans une tente pour 1, c'est difficile (il ne s'est toujours rien passé, n'insistez pas putain !!)
- les moustiques ça pique & les moucherons laissent des traces bizarres sur le corps
- démarrer la journée par une côte de 3 km et un détour pour cause de travaux, c'est pas cool
- le camping à l'arrache, c'est quand même vachement sympa.
Après une longue série de montées/descentes et de mauvaises orientations,

nous sommes tombés sur "DAS BERG" (THE MONTAGNE en franglais) : départ 15h10 après un bon café et 2-3 trucs à bouffer pour prendre des forces ... Tom : "On va la déboîter la côtelette !!" ... Arrivée en haut, avec un mollet & 2 cuisses en moins : 16h10.
10 km en une heure et on a vraiment tout donné !!
Petit break, puis en route pour Blaubeuren où une auberge de jeunesse nous attendait.
Et là, comme si on n'avait pas assez souffert, le ciel a décidé de bien nous arroser, histoire de nous finir. 1h30 et 40 km plus tard, corps tremblottants et chaussures détrempées, pas d'place dans la "Jugenderberge"mais une pension typique allemande a eu pitié de nous et nous a trouvé une chambre. Le repas fut frugal.

Enfin on peut se reposer et demain c'est Munich ...

1er jour en Allemagne

Enfin apte à repartir (me concernant), nous avons quitté Strasbourg et la France ce matin (7/7/2009), assez tardivement, vers 9h. Un stop à Kehl pour se ravitailler en fruits secs et barres de céréales, et nous voilà engagés sur les routes le long du Rhin, pour remonter vers le Nord et éviter la Forêt Noire (un massif montagneux encore un peu hard pour nous).
L'Allemagne c'est le paradis des cyclistes, des pistes leur sont réservées un peu partout. Le problème, c'est que quand on s'y engage, il n'y à aucune indication et on se paume rapidement. Résultat : 30 km de perdus de cette façon aujourd'hui.
Par contre, il faisait super bon (genre 20°C, nuages sans pluie, petit vent dans l'dos), idéal pour avaler les kilomètres.
Mais là, on arrive sur une zone de petites montagnes "casse-pattes", au sud de Stuttgart et on vient de s'arrêter parce qu'on n'en pouvait plus.
Rendez-vous demain, frais et dispo, pour 80 à 100 km de galères dans les mêmes conditions.
Lors de cette journée, il y a quand même de très bonnes nouvelles :
- mon tendon tient le coup
- l'été s'est calmé
- les allemands sont accueillants : une charcutière du supermarché de Pforzheim nous a offert 2 saucisses
- on vit notre première soirée camping sauvage à l'arrache dans les montagnes.



A demain pour de nouvelles aventures.
Bizzz

TOP 5 'Jambon d'Agoste' dit JDA ou 'The Magic Biker'



Jambon d'Agoste est un grand spécialiste du vélo à la renommée internationale.
Il a bien voulu nous offrir son aide précieuse pour la préparation de notre périple.
Parmi ses nombreux éclairs de génie voici le TOP 5:


5
-'Jambon d'agoste' dit JDA ou 'The Magic Biker'
'Je vais t'aider à gonfler tes pneus. J'ai une pompe multi-enbout.'
Stéphane : 'Ok. Cool.'
Résultat : Valve foutue.

4- JDA : 'J'ai pris une pompe à pieds. Je gonfle à combien de bar ?'
Thomas : 'Bah j'sais pas. T'en penses quoi'
JDA : 'Bah à 6'
Résultat : Détonation nucléaire au bureau. Pneu et chambre à air éclatés.

3- Thomas : 'Ah merde, mes cale-pieds sont trop grands. Je vais en acheter d'autres.'
JDA : 'Non! Non! On change les pédales. Te fais pas chier.'
Thomas : 'Ok. Cool.'
Résultat : 3h de perdues et un changement de manivelle chez un réparateur spécialisé.

2- JDA : 'Stef, j'ai trouvé une superbe randonneuse sur ebay : très bon état, lumière avant et arrière, garde boue, porte bagage'.
Stef : 'Ok. Cool'. Merci 'Dagoste'
Résultat : vélo rouillé, pas de frein, lumières cassées, pneus pourris, dégueulasse et pour couronner le tout, une selle en béton.

1-Stef : (via facebook) 'J'ai mal au tendon d'Achille'
JDA : 'Le tendon d'Achille je connais. C'est massage à l'argile et physiothérapie. Book une séance
à chaque étape.
Stéphane : (il a rien dit, il est resté dubitatif.)
Résultat : Au vu des 4 points précédents, que devrait faire Stéphane car c'est bien connu les serbes sont de très bon physiothérapeutes.

Jambon d'Agoste on t'aime quand même reviens nous vite.

lundi 6 juillet 2009

Repos forcé à Strasbourg !!

Les 4 jours de vélo avec la chaleur et le rythme qu'on a voulu imprimer, ont tiré sur les organismes.
Courbatures aux cuisses, aux mollets et aux épaules, petites douleurs aux poignets, fesses irritées (ce n'est pas ce que vous croyez), on s'est accommodés de tout ça depuis le début.
Mais j'ai parcouru l'étape d'hier en tirant sur mon tendon pendant 90 km.
Verdict en arrivant à Strasbourg : je peux à peine poser le pieds. En se levant ce matin, c'était pire, donc étape forcée; médecin, radio, re-médecin & pharmacie. Après m'avoir parlé de tendinite et de fin du voyage, le médecin, à la vue des clichés radio, m'annonce qu'avec une journée de repos & des anti-douleurs, je peux repartir demain et que la douleur disparaîtrait sous quelques jours si je n'forçais pas trop.
OUF !!!!
Sinon, Strasbourg c'est beau !! On y mange effectivement très bien et Rado; le réceptionniste est toujours aussi sympa.
Mais demain, douleur ou pas, c'est décidé, on traverse le Rhin direction Deutschland ...

Alors en 3 : chaleur/rencontres/sur le pouce !!


Salut à tous !!

Ca y est, enfin, voilà l'accès internet tant attendu pour vous faire partager nos 4 premières journées sur le vélo ...
Depuis que nous avons quitté notre vingtaine de fans irréductibles (enfin ceux qui ont eu la charité de venir nous soutenir) devant le Café des Initiés, c'est la chaleur qui nous a le plus marqué : au bord de la syncope jeudi vers 16h, on s'est attelé à résister les autres jours à la température et au soleil.
Les moyens : crème solaire, 8 litres d'eau par jour, pâtes, barres de céréales et surtout, éclair de lucidité samedi, une pause "déj+sieste" entre 13h30 et 15h30*.

2ème élément : la bouffe !!
Comme Thomas l'a mis dans son article sur http://blog.alloresto.fr/, l'alimentation sur le vélo est rudimentaire, à base de pâtes mangées sur le pouce, de féculents en général, d'ovomaltines, de fruits secs, etc.



Enfin, l'essence même de ce voyage, les rencontres.
Du patron de bar à Montmirail (51) qui nous remplit les gourdes d'eau fraîche, à Radoslav, réceptionniste bulgare de l'hôtel à Strasbourg, qui nous offre l'apéro et le p'tit déj*, nous avons déjà rencontré en 4 jours toute une galerie de personnages.Leurs qualités communes : accueil; sourire, générosité.



Nous aimerions spécialement remercier les personnes qui nous ont reçu le soir :

- Mr GRANDHOMME (qui porte bien son nom) et son entourage, famille d'agriculteurs qui nous a fourni tout le confort dès le premier soir et un sympathique message au petit matin.(==>)




- Marie-Thérèse, son fils Romain et toute la Brigade des Sapeurs Pompiers de Pierrefitte-sur-Aire en Meuse (la BSPP comme Paris), qui ont offert à Tom sa 1ère expérience de pompier et à tous les 2 notre 1ère nuit dans le foin (il ne s'est rien passé ...).
(<==)

- Jean-Bernard, gérant du gîte où nous avons posé la tente, à Rhodes, au bord de l'étang de Stock, tant pour son hospitalité que pour son accueil à la fête de l'étang où nous avons dégusté bières locales et flams comme ils disent. (==>)


D'ailleurs, un autre Jean-Bernard a bien failli nous causer quelques menus désagréments. Sneaky&Beady (en mode lutin teigneux) ont réglé l'affaire.


Bref, nous voici à Strasbourg, jolie ville que nous allons prendre le temps de visiter. Il paraît qu'on y mange bien ...

mercredi 1 juillet 2009

Sneaky (Tommy) & Beady (Cooky)

Salut à toi visiteur de ce blog !!
Je nous présente :
Sneaky (mot anglais à plusieurs significations, je vous laisse le soin de choisir la plus appropriée), c'est Tom, le voyageur. 31 ans, 3 boulots, 9 maisons et 17000 pays visités, c'est mon compagnon de toutes les aventures, de toutes les soirées, week-ends, boulots, voyages, conneries (surtout) et j'en passe.
Beady, c'est moi, Stéphane, 31 ans également, 1 boulot (flou), 1 appart (à la décoration minimaliste) et des aventures étranges qui m'arrivent toujours à l'insu de mon plein gré.
En ce chaud mois de juillet 2009, nous avons décidé de traverser l'Europe à vélo, pour rejoindre Blagoevgrad, charmante ville étudiante du sud-ouest de la Bulgarie. Avec un équipement à la pointe de la technologie et un parcours prévu au centimètre et à la minute près (pour ceux qui ne nous connaissent pas, c'est de l'humour), nous, jeunes vitriots pleins de verve, allons croiser les routes d'Allemagne, d'Autriche, de Slovaquie, Hongrie, Serbie et enfin Bulgarie, pour un périple de 2500 km environ.
L'aventure sera belle, nous allons essayer, par des articles, des photos et des vidéos, de vous la faire partager.
Ce blog nous servira par la suite pour les autres évènement qui jalonneront notre existence ...