mardi 18 août 2009

Roumanie, comment dire ? Ahooiiiiii ..... heeeuuuuuuu !!!!

Get up & Go ! Sneaky and Beady ne sont pas en mode ADSL ce matin. Et ce à cause de, ou plutôt grace à nos amis serbes. Les bières étaient bonnes et les conversations passionnantes. On a la tête dans l'"uc". Et qu'est-ce qui nous attend devant la tente de nos nouveaux potes ? Un café bien chaud. Allez hop, p'tit déj avec les copains !!

On part vers 10h/10h30, pas en forme olympique mais heureux. Direction la Roumanie, à 15/20 km de là. Après un arrêt express à la frontière, où les douaniers nous ont gentillement épargné la file d'attente, on se retrouve au pied d'une magnifique côtelette de marque Peugeot : 12 km de montée plus ou moins difficile selon les portions, en plus du soleil, ça nous a fait un peu mal après le p'tit déj. Plus d'une heure de grimpette sous 35°C et un genou en compote à l'arrivée pour moi : "HARDCORE" !!
Notre 1er contact dans le pays fût un type chelou dans un rade à Moldova Veche, parlant pas mal français. Pas méchant le gars, mais vouloir gratter 3€ pour nous avoir montré un resto, faut pas abuser. La couleur était annoncée ... ç'allait pas être facile dans ce pays. On dégagea vite de cette ville pourrie, car nous avions déjà beaucoup de retard sur le timing. Il fallait speeder sans pour autant se priver d'admirer les bords du Danube. A cet endroit, le fleuve est bordé de montagnes très escarpées, entre parties boisées et rocheuses : un relief aggressif et imposant qui contraste avec le calme de l'eau.
Concernant le trajet, pas grand chose à dire, si ce n'est que nous avons rapidement regretté de ne pas avoir voyagé côté serbe. En effet, les roumains ont décidé de réhabiliter toute la route qui longe le Danube, avec l'aide de l'Europe ... super idée. Mais faudrait s'mettre au boulot les gars !! Du bitume arraché sur des kilomètres (on s'est mis en mode "VTT") et des ouvriers en pause permanente nous ont fait perdre un temps fou. Vous y ajoutez les chiens errants vénèr et l'absence totale de bar ou point d'eau quelconque sur plus de 60 km, la jolie balade s'est vite transformée en grosse galère.
Apparemment, les roumains ont voté "non" au référendum sur les tunnels. Quand la montagne tombe raide dans la rivière, plutôt que de faire un trou dedans, comme les serbes en face, ils font une déviation avec option "Alpe d'Huez" . Après une énième côte pour esquiver un flan de roche un peu trop abrupte, on croise dans un village un café (enfin) et une "penciune" (sorte d'hôtel) où nous décidons de nous arrêter. Il est important de bien se reposer, car le lendemain, on a plus de 160 km à faire pour atteindre enfin la Bulgarie. On passera sur les tronches de cake aperçues dans ce bar, car la patronne était sympa et les chambres confortables : c'est bien là l'essentiel.
Les bords du Danube n'étaient qu'un avant-goût des galères qu'on a pu rencontrer en Roumanie. Aujourd'hui, bonjour l'enfer, le vrai !! Le désert hongrois, à côté, c'était de la rigolade, car là, en plus de la canicule, on a eu droit à toutes les options : conducteurs hyper aggressifs, insultes de villageois, toujours des routes super pourries, gamins qui nous jettent des caillous, hordes de chiens errants fâchés, pas de banque, peu de bars, pas une personne cool rencontrée en plus de 300 km. En Roumanie, même les tournesols ne veulent pas pousser !! Autant vous dire qu'on a tout donné pour atteindre Vidin, notre première étape bulgare. Mon mal au genou apparu la veille lors de la grosse montée et la fatigue de Tom que je ne pouvais relayer n'ont rien arrangé. Le seul point positif, c'est qu'on n'a pas dépensé 1 Lei de plus que ce que nous avait donné Octavian sur le bateau.
A Carafat, on prend la barge qui nous amène sur la rive du dernier pays de notre périple. Juste avant d'embarquer, à bout de force, on a pu s'acheter 1 bouteille de Pepsi et 1 tablette de Milka : quel bonheur !! Je n'sais pas si c'était la délivrance ou le contenu de ces produits (dans ce cas-là, ça fait vraiment flipper) mais ça nous a fait l'effet de 8 Red Bull cul-sec !! On avait une patate de folie pour les 5 derniers kilomètres.
A Vidin, incroyable : des douaniers marrants, des habitants sympas, des boutiques, des bars, un bel hôtel pas cher qui faisait également restaurant, le paradis !! De quoi récupérer un peu de force pour les jours à venir, car le voyage n'est pas terminé. Nous sommes le mercredi 22 Juillet et l'objectif est d'atteindre Blagoevgrad samedi pour faire la teuf avec nos potes.
Avant de parler de la suite, il nous semble important de conclure sur la Roumanie. Bien entendu, en nous lisant, ça ne donne pas envie d'y passer vos prochaines vacances. Mais nous avons certainement traversé une des parties les plus désoeuvrées du pays, en pleine période de sècheresse qui plus est. Des gens nous ont parlé de Bucarest, la capitale, de Costanza sur la Mer Noire, du Nord et de l'Est, comme étant des endroits très sympas et à découvrir. Il s'agissait donc d'un coup de malchance et nous verrons si la curiosité nous pousse à y retourner.
Demain, on pousse jusqu'au pied des montagnes bulgares.

1 commentaire:

  1. Votre premier contact en Roumanie m'a effectivement surpris car j'ai toujours cru qu'ils appréciaient les Français. Comme tu le dis, c'est juste un coup de pas de chance

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